Le viager, qu’est ce que c’est ? Le viager est une transaction immobilière particulière qui consiste à acquérir un bien immobilier sous forme d’un bouquet (apport de départ) et d’une rente à verser à son ancien propriétaire ( encore appelé « crédirentier ») jusqu’à son décès.
Le viager peut être occupé (95% des cas), libre ou semi occupé. Majoritairement, on trouve sur le Marché du viager des viager occupés. Dans les deux derniers cas, l’acquéreur (ou « débirentier ») peut y habiter lui-même et bénéficier de prestations comme l’allocation pour le logement s’il est éligible à cette aide. Il peut également placer dans les lieux un locataire et dans ce cas, le placement s’autofinancera ou quasiment.
Le viager… une autre façon de penser l’investissement : Le viager constitue une autre façon de penser l’investissement. Il s’apparente à un investissement éthique et à visage humain parce qu’il va donner du bien être à une personne âgée qui doit faire face à une retraite peu élevée et à un pouvoir d’achat qui s’érode année après année. Il est donc une réponse à l’allongement de la vie, au financement de la dépendance et une réponse aux problèmes de financement des retraites.
C’est également un investissement qui existe pour toute les « bourses ». Il permet d’accéder à la propriété sans pour autant être très fortuné et n’est donc pas élitiste. Il concède également aux profils « atypiques » comme les intérimaires ou autres profils d’accéder à la propriété alors que les systèmes bancaires les en écartent (cas du viager libre ou de la vente à terme libre).
Par ailleurs, a contrario d’un portefeuille boursier et des aléas qu’il comporte… le viager est ancré sur une réalité tangible… la « Pierre ».
Le viager… c’est acheter autrement et en se passant de la Banque : Le viager est un investissement qui permet de contourner les circuits de crédit bancaire en s’autofinançant. Il permet, par ailleurs, de se constituer un patrimoine avec une somme départ moindre par rapport à un achat traditionnel et d’éviter les frais qu’induit notamment le prêt bancaire. En outre, l’acquéreur peut approcher des biens plus grands que dans les schémas traditionnels et qu’ il n’aurait sans doute pas pu acheter faute de financement ou d’avoir un gros budget.
Le Viager… un produit aux multiples visages : Le viager est produit très souple qui peut revêtir plusieurs visages et s’adapter aux besoins de chacun, vendeur comme acquéreur. Comme indiqué ci-dessus, le viager peut-être occupé, libre, semi- occupé mais il peut revêtir la forme de nue propriété ou de vente à terme. Par ailleurs, les périodes de paiement comme d’occupation peuvent y être modulables.
Un concept intemporel certes… mais en pleine mutation : Le Viager est vieux comme le Monde. On en trouve des traces sous les Égyptiens, les Grecs, les Romains ou encore au Moyen-âge. C’est Napoléon qui formalisera cet usage et le codifiera. Longtemps resté au rang de micro-marché ou marché de niche, de nouvelles formes de viagers tendent aujourd’hui à apparaître en plus du viager immobilier ou du viager financier, notamment le viager dit mutualisé. Les acquéreurs prennent des parts dans une société crée à cet effet. Le viager mutualisé limite le caractère aléatoire du viager immobilier. À noter que cette forme revêt la forme d’un « instrument financier ». Nous avons encore assez peu de recul sur ce type de produits. On peut légitimement se poser la question de savoir si avec le viager, nous n’aurons pas les mêmes écueils qu’avec les « subprimes » surtout lorsque la finance s’en mêle. Et finalement n’est ce pas réducteur de résumer le viager à un produit financier ? N’y a t-il pas derrière le viager une réalité toute autre ? Humaine ? Par ailleurs, n’est ce pas obérer le caractère principal qu’a le viager, à savoir, celui d’aléatoire. Pour autant, nous ne pouvons qu’adhérer puisque cela fait parler du viager.